Saturday 27 August 2016

Magnésium : le bide, ou ce qu’on ne vous dit pas pour que ça marche !

Il y a des choses que je ne comprenais pas : si les médecins prescrivaient du magnésium aux patients, alors pourquoi n’observait-on pas de changements spectaculaires ? Et si les industries pharmaceutiques discréditaient le magnésium, alors pourquoi en trouvait-on dans la pharmacopée ? D’où tenait mon ami les secrets de ce remède miraculeux ?

Tout est fait pour que ça ne marche pas

Devant l’inefficacité apparente des cures en magnésium les plus courantes que l’on trouve en pharmacie, et comme le prônaient certaines de mes lectures (Michel Dogna1 ou le Chlorure de Magnésium : un remède miracle Méconnu2 par exemple), je restais sur le chlorure ou le sulfate de magnésium, pensant qu’il s’agissait d’une des formes les plus simples et quelque part, plus saines. Mais en réalité, il existe bien plus de formes, car le magnésium est un atome (il fait partie des métaux) chargé positivement qui s’associe avec des composés qui, eux, sont chargés inversement, c’est-à-dire négativement. Un peu comme des aimants qui s’attirent par leurs pôles.

Si l’organisme prend l’atome de magnésium, il laisse en revanche son support. C’est pour cette raison que le sulfate de magnésium provoque une diarrhée nauséabonde : le souffre sent l’œuf pourri. Pour la même raison, le chlore serait à éviter : il est néfaste pour la santé, alors que parallèlement, un minéral miracle (l’ion bioxyde de Chlore) est vendu sous l’appellation MMS. Et en effet, certaines personnes m’ont fait part de retours très positifs pour ce produit à prendre avec précaution toutefois (renseignez-vous avant de faire n’importe quoi !).


Chaque sel de magnésium agit quelque peu différemment. Je constatais par exemple que le chlorure de magnésium était intéressant en cas d’infection. Il agissait bien plus vite que ses cousins. Mais son goût fortement amer était quelque peu révulsif. Je le réserve donc pour les urgences, pour enrayer les signes naissant d’un rhume, par exemple (1 cuillère-à-café 3 fois par jour pendant 2 ou 3 jours, dans un jus de fruit). Le sulfate de magnésium, à cause de son effet diarrhéique, était intéressant pour purger en même temps les boyaux. Plus l’organisme prenait de magnésium, plus on avait la « chiasse ». Un bon moyen pour savoir où on en était ! Mais ces mini-cures de cheval ne doivent pas se prolonger dans le temps. D’ailleurs, il est conseillé de ne faire que des cures de magnésium et celles-ci ne doivent excéder vingt jours. Et en effet, au-delà d’une quinzaine de jours, le magnésium ne semble plus faire effet. Or, hormis certains besoins spécifiques et occasionnels, pour être thérapeutique, la prise devrait se faire sur au moins trois mois. Pourquoi ces effets éphémères et comment était-il possible d’allonger cette limite ?
Le magnésium dans le corps se répartit de la manière suivante :
  • 65 % du magnésium se trouve dans les os (et oui, il n’y a pas que du calcium !),
  • 34 % se trouve dans les cellules,
  • 1% se trouve dans le sang.
Première constatation : le dosage du magnésium sanguin est totalement burlesque. Il ne révèle pas grand-chose puisque la majeure partie du magnésium est ailleurs ! Il serait nettement plus judicieux de doser son taux dans les cellules (dosage érythrocytaire du magnésium). Mais ce test n’est jamais prescrit. Et il en va de même pour toutes les autres constantes : on observe le sang, mais ce qui se passe dans les cellules est relégué au second rang (cas classique des métaux lourds qui n’apparaissent pas dans le sang, mais qui se stockent dans les cellules). Quant au magnésium osseux, il ne peut pas se doser3.
Deuxième constatation : on a vite fait de saturer le sang en magnésium puisqu’on ne peut pas en mettre beaucoup ! Et c’est ce qui passe au fil des jours. Le magnésium pénètre rapidement dans le sang, mais sa biodisponibilité (capacité à entrer dans les cellules) est faible. Ainsi, en quelques jours, le sang se voit surchargé en magnésium. Il ne fait alors plus effet.

Comme j’allais le découvrir plus tard, d’autres détails sont surprenants. Si je devais le faire exprès, je ne ferai pas mieux pour que ça ne marche pas. Bien-sûr, quand la prise de sang ne révèle pas de carence et qu’une petite cure de magnésium n’apporte rien, voire même le contraire, on a vite fait de jeter le remède aux oubliettes, d’autant que la médecine ne lui accorde guère d’importance comparé aux éloges faites pour le calcium et les produits laitiers (gros mensonges d’ailleurs…). Mais il suffit de s’intéresser un peu à cet oligo-élément pour se rendre compte de sa portée et de sa valeur. S’il y en a autant dans les os et les cellules, ce n’est pas un hasard.

Le véritable rôle du magnésium

Le magnésium participe à plus de 300 réactions métaboliques3, mais nous pouvons synthétiser tout cela en deux rôles majeurs :

1 – Un dépolluant

Il est possible de considérer le magnésium comme un antidote des déchets dans le corps. Chaque fois que l’organisme produit ou est soumis à des toxines, il puise dans ses ressources magnésiques pour les évacuer. Ce qui explique pourquoi  80% de la population en serait en carence, puisque nous vivons dans un environnement moderne extrêmement pollué (colles, peintures, additifs, etc.).
Le stress produit beaucoup de toxines dans la mesure où le corps est placé sous tension pour y réagir. On pompe donc dans les ressources et les cellules sécrètent pas mal de polluants. Notons que n’importe quelle production hormonale devient elle aussi un polluant dès lors que l’organe cible ait été activé. Le foie est alors obligé de dégrader ce qui reste, comme des confettis que l’on balaie après la fête. Ceci est considéré également comme un stress, parce qu’il mobilise des resources pour dégager ces résidus.

2 – Le bouton OFF

Le magnésium est cul et chemise avec le calcium. Pour se contracter, le muscle a besoin de calcium. Il permet le spasme. Pour se relâcher, le calcium échange sa place avec le magnésium. Nous avons ici affaire à un bouton ON/OFF, ou Action/Repos, rendu possible par le Calcium et le Magnésium. Sans magnésium, le bouton reste activé en position ON. Le corps reste en mode action.
Lorsque ce mode là a été enclenché, seul le magnésium peut le désamorcer. Le magnésium agit en quelque sorte comme un inhibiteur.
 Magnesium_Bouton ON-OFF
Cette double casquette du magnésium explique son importance dans l’organisme, mais aussi pourquoi il est fortement probable qu’un grand nombre de personnes en soit en carence. Plus l’organisme est soumis à des toxines, plus les ressources magnésiques s’amenuisent et moins le corps peut se reposer, parce que bloqué en mode action. S’il ne se repose pas, il ne peut se dépolluer et fabrique encore plus de toxines. Il est pris dans un cercle vicieux, où l’individu voudrait dormir et récupérer, mais il ne peut pas parce qu’il manque la clé : le magnésium.


Les signes de carence prennent sens

Bloqué en mode action, les muscles sont en tension permanente, le système nerveux, lui, est excité sans relâche. C’est comme si vous faisiez un marathon incessant, totalement involontairement. Cette hyperexcitabilité nerveuse et musculaire auquel est soumis le corps, empêche toute récupération, ce qui explique tous les signes de la déficience en magnésium. Plus le déficit est important, plus il est expressif. Mais s’il est faible et chronique, il est insidieux, c’est-à-dire qu’il donne des troubles auxquels vous n’incrimineriez jamais cette carence. Et pourtant…

Voici par ordre d’évolution les troubles les plus courants :

  • Difficulté à s’endormir (pour sûr ! le corps est en tension permanente !)
  • Réveils nocturnes fréquents avec impossibilité à se rendormir ;
  • Au réveil, le matin, la personne est fatiguée ;
  • Le corps ne récupère pas. Il s’intoxine : impression d’être dans un brouillard au réveil avec sensation de tête pas claire (le premier organe à pâtir d’un sang pollué est le cerveau) et peau sensible et douloureuse, surtout au mollet ;
  • L’état d’épuisement débouche sur une fatigue psychique et des pertes de mémoire ;
  • Maux de tête (céphalées) et, dans un état d’épuisement avancé, des migraines ;
  • Palpitations, cœur qui bat vite ou plus fort ;
  • Spasmes viscéraux ;
  • Constipation, digestion lente et difficile,
  • Règles douloureuses (dysménorrhées)
  • Angoisse, spasmophilie (qui révèle des troubles entre calcium et magnésium !), vertiges ;
  • Irritabilité ;
  • Hyperémotivité ;
  • Hypersensibilité (bruits, odeurs et touché sont disproportionnés). La personne est véritablement à fleur de peau (physiquement) ;
  • Sensibilité à la douleur accrue (hyperalgie) ;
  • Crampes musculaires;
  • Tensions permanentes ;
  • Extrémités froides ;
  • Sensibilité aux variations climatiques et au froid;
  • Ne supporte pas les temps chauds non plus ;
  • Sensations nauséeuses dans le creux du ventre ;


Le corps se fragilise et devient hypersensible. Tout est vécu comme agressif. Or face à l’agression, les tissus réagissent comme les mollusques : lorsqu’on effleure l’escargot, il recroqueville brusquement ses antennes. Lorsque la cellule se trouve en situation de danger, elle « rompt le contact avec le milieu ressenti comme menaçant, se replie sur elle-même et concentre sa force à l’intérieur, afin de la réserver aux fonctions essentielles à la vie, ce qui lui permet de subsister »(loi de dilatation-rétraction énoncée par le docteur Claude Sigaud, médecin lyonnais du début du XXème siècle4). Cette loi est importante en ostéopathie parce qu’elle débouche sur des tests palpatoires extrêmement fiables et précis. De plus, elle explique aussi bon nombre de maladies :
Sur le plan physique : l’hypersensibilité chimique multiple, les migraines, etc.
Sur le plan psychologique : troubles du comportement et de l’humeur, allant jusqu’à la dépression. Et c’est ce qu’a découvert une pédiatre nîmoises…

SUITE...



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